page créée le 16 mars 2001 mise à jour du 16 mars 2001

les
C A D I L L A C
1 9 5 9

 

 

cd5901-A99-att

Cadillac 1959
Coupe 2 portes
bleu ciel

Bernard de Béziers

cd5902-A26-att

FLEETWOOD 1959
4 portes
noire

Charles de Nîmes

cd5903-A74-att

BIARRITZ 1959
coupe 2 portes
bordeaux

expo à Réalmont

cd5904-A40-att

SEDAN de VILLE 1959
sedan 4 portes
caramel

expo à Moissac

cd5905-B21-btt

SERIE62 1959
convertible
rouge

musée Petersen usa

cd5906-B60-btt

Cadillac 1959
sedan 4dr
bleu ciel toît blanc

Francis du Gard

cd5907-C62-btt

FLEETWOOD 1959
sedan 4dr
blanc (nacré?)

expo Nîmes 2001

UN PEU D'HISTORIQUE
SUR LA CADILLAC DE 1959 ©

par Charles Rosselet

 

Comme chaque année, à l'époque, Cadillac propose une gamme complète de modèles. Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre ( si vous ne le saviez pas encore ), qu'en 1959, le catalogue proposait 13 modèles différents aux heureux acheteurs. Il y en eût pas moins de 142'272 cette année là dans le monde entier. Parmi cette « chiée » de Cadillac, on compte trois coupés 2 portes à 5-6 places, six berlines 4 portes à 5-6 places, deux limousines 4 portes à 8-9 places et deux cabriolets 2 portes à 5-6 places. Nous allons examiner ceux-ci en détail, mais auparavant, regardons de plus près la codification utilisée par la firme ( depuis la fin des années 1920 déjà ), pour différencier entre chaque type de carrosserie.

 

Cette codification numérique est composé de deux parties distincts : il y a deux chiffres pour distinguer la « série » et deux chiffres encore pour distinguer le type de la carrosserie de l'habitacle.
En 1959, nous avons donc sept soi-disant « séries », pour treize « carrosseries ». Elles sont les suivantes :

 

LES SERIES

 

  1. Séries : « 60 Special » Carrosserie FLEETWOOD, intérieurs en cuir (Berline « De Luxe » ) ou en mélange de cuir et tissus, finition particulièrement soignée.
  2. Séries : « 62 » Carrosserie FISHER avec intérieur en mélange (série « Standard » ) de skai et tissus, finition simple, pour ne pas dire bon marché, ( exception : le cabriolet )
  3. Séries : « 63 » Carrosserie FISHER avec intérieur en mélange (série « De Ville » ) de cuir et tissus, finition soignée.
  4. Séries : « 64 » Carrosserie FISHER avec intérieur en mélange (série « Eldorado » ) de cuir et tissus, finition très soignée.
  5. Séries : « 67 » Carrosserie FLEETWOOD, limousine d'apparat (ou « Seventy-Five » ) aux finitions particulièrement soignées, intérieur en drap de laine ou nylon, compartiment chauffeur en cuir ( pour la limousine avec séparation ) Séries : « 68 » Chassis uniquement, destinées à être vendus à (chassis Commercial) des carrossiers indépendants pour équiper des ambulances et des corbillards.
  6. Séries : « 69 » Dessin FLEETWOOD, mais voitures montées (ou « Eldorado Brougham » ) par Pininfarina en Italie, le sommet de la gamme en 1959 et la voiture la plus chère ($ 13'075.-)

 

LES CARROSSERIES

 

La codification des carrosseries est la suivante :

  1. « 23 » berline 4 portes, 8-9 places, sans glace de séparation pour le chauffeur.
  2. « 29 » berline 4 portes, 5-6 places.
  3. « 33 » limousine 4 portes, 8-9 places, avec glace de séparation pour le chauffeur.
  4. « 37 » coupé 2 portes, 5-6 places.
  5. « 39 » berline 4 portes, 5-6 places à pavillon plat et lunette arrière panoramique.
  6. « 67 » cabriolet 2 portes, 5-6 places.
LES CARACTERISTIQUES DE CHACUNE

Certaines caractéristiques dans chaque « série » de carrosseries CADILLAC en 1959 , permettent de les distinguer les unes des autres. En voici l'essentiel :

  • Séries « 60 Special » Voir caractéristiques du véhicule du propriétaire ci dessus.
  • Séries « 62 » A l'exception du cabriolet, les modèles de cette série étaient et restent les moins chers de la gamme. Les intérieurs sont réalisés en un mélange de skai et de tissus. Ils comportent une moulure latérale unique en forme de javelot (acérée à son point de départ, près de l'ouverture des roues avant et émoussée à l'arrière). Ils se distinguent par le médaillon allongé placé sous la moulure latérale au niveau de l'aile avant. Dans la série « 62 », le magnifique cabriolet se distingue de ses consoeurs par un intérieur en cuir véritable.
  • Séries « 63 » Ces modèles bénéficient d'une finition plus luxueuse que ceux de la série « 62 ». En effet, les intérieurs sont réalisés en un mélange de cuir et de tissus. On retrouve dans cette série les mêmes modèles que dans la série « 62 », à l'exception d'un cabriolet. Ils sont équipés, en série, de glaces et d'une banquette avant à réglage électromécanique. On les reconnaît en outre à l'absence du petit médaillon sur les ailes avant et par les mots « Sedan de Ville » ou « Coupe de Ville », placés au-dessus de la moulure latérale, près du parechoc arrière.
  • Séries « 64 » Ce sont les fameuses « Eldorado » dont la première fit son apparition en janvier 1952, au Salon de l'Automobile à New York. La production en série ne devait débuter que l'année suivante et devait se limiter à 532 exemplaires seulement. Cabriolet dans sa prime jeunesse, on lui adjoindra dès 1956, un « petit frère » ( sous la forme d'un coupé 2 portes ) et un second prénom « Biarritz » pour les distinguer du coupé « Séville ».On reconnaît ces « beaux monstres » à une large moulure latérale, arrondie, en acier inoxydable ( ce n'est pas du simple acier chromé ), allant du déflecteur jusqu'au parechocs arrière, puis en revenant jusqu'à l'ouverture de la roue avant, en suivant le bas de caisse. Ces modèles bénéficient de la calandre arrière ( trois rangées de minis-obus ), ainsi que des enjoliveurs de la « 60 Special » et des « V » chromés incorporées dans les extrémités du parechocs arrière. A la place du mot ( FLEETWOOD ) en gros caractères massifs sur le bord du coffre arrière et à côté des ouvertures des roues avant, on retrouve le mot ( ELDORADO ). Une petite plaquette striée , ovale, comportant en majuscules le nom ( BIARRITZ ) ou ( SEVILLE ), est rapporté sur la moulure latérale au niveau du déflecteur et distingue entre le cabriolet et le coupé. Tout comme la « 60 Special », les Eldorado ne comportent pas de « V », ni de médaillon CADILLAC sur le coffre arrière.
  • Séries « 67 » On remarque un changement au niveau de la désignation des deux limousines 8-9 places, mieux connues sous l'appellation « 75 » ou « Seventy-Five ». Bien que la documentation technique pour 1959 utilise la nouvelle désignation « 67 » pour ces modèles, toute la documentation publicitaire continue, comme par le passé, de parler de la série « 75 ». Impossible de ne pas reconnaître ces deux modèles ou de les distinguer d'une 2 CV.
  • Les « Seventy-Five » sont montées sur chassis allongé : ( 380.5 cm d'empattement au lieu de 330.2 cm ) et se distinguent par trois glaces latérales et un pavillon surélevé dont on remarquera, ä l'arrière, un pli dans le métal qui fait songer à une armature de capote de cabriolet. Ces modèles bénéficient, eux aussi, des embouts de parechocs arrière avec un « V » chromé incorporé, ainsi que des caractères « FLEETWOOD » ( sur le coffre seulement ). Cependant ils ne peuvent s'enorgueillir des enjoliveurs « 60 Special » ou « Eldorado ». On saura distinguer, sur ces deux imposantes limousines, l'absence du blason de la marque, ainsi que le « V » chromé sur la malle de la voiture.
  • Séries « 68 » Il ne s'agit en fait que du chassis allongé, dit chassis : « Commercial », à empattement de 396.2 cm. La plupart des carrosseries réalisées sur ce chassis seront des ambulances, des corbillards et des « flower-cars », sorte de pick-up utilisé dans les cortèges funéraires aux Etats-Unis, pour transporter les gerbes et les couronnes de fleurs. Il y eut aussi cette année là, au moins huit breaks d'observation à 12 places, avec pavillon largement vitré, au nom français de « Caravelle », réalisés par carrossier américain indépendant, pour un Hôtel dans le Colorado.
  • Séries « 69 » Difficile de parler de « série » lorsqu'il s'agit d'un modèle unique : La Berline «Eldorado Brougham». Cette carrosserie n'a rien de commun avec les autre modèles de la gamme 1959, quoique le chassis et certains des éléments de carrosserie interne soient identiques. C'est un dessin unique, destiné à perpétrer l'œuvre des grands carrossiers des années trente et quarante. Ce modèle est facile à reconnaître car il ressemble déjà étrangement aux modèles de 1960 ( absence à l'arrière, des deux feux rouges incorporés aux ailerons ). La lunette avant est aussi très spéciale, car elle est bombée de par tous les sens, surtout au bas de la lunette qui revient sur le tableau de bord dans un angle arrondie de environ 120°. Une connaissance de moi, qui possède l'un des 99 exemplaires fabriqués en 1959, n'ose s'en servir de crainte de voir casser le parebrise de façon accidentelle. Il est irremplaçable !!

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