FETES ET TRADITIONS


Noël

Crèche de Noël

C'est la fête pendant plusieurs jours.

Nos parents nous racontaient qu'autrefois, lorsqu'ils étaient encore petits, Noël commençait bien avant Noël.

Déjà, dès la fin du mois de novembre, on commençait à faire macérer dans du rhum les peaux d'oranges conservées et mises à sécher pour le shrubb. Puis, on préparait le sirop de groseilles et l'anis.

Tout au long de l'année, on avait bien nourri le cochon qui, dans son parc était déjà bien dodu. On prévoyait déjà les personnes qui devraient donner un coup de main pour le jour qui lui serait fatidique. C'est lui qui donnerait le boudin créole, la viande pour les petits pâtés et le ragoût bien épicé, sans oublier le jambon fumé.

Pour en savoir plus sur le cochon, cliquer ici.

Les festivités démarraient dès le premier jour de l'Avent par un "chanté Noël" qui égayait chaque soir les maisons jusqu'au 25 décembre. On se regroupait chez Monsieur ou Madame Intel pour chanter les cantiques et on chantait, chantait, jusqu'au milieu de la nuit, la naissance prochaine du Christ. Tambours, ti-bois, sillac, cha-cha, harmonica, violon, accompagnaient le tout. Sur des rythmes de biguine, de mazurka ou de valse, la nuit s'écoulait joyeuse.

La maîtresse de maison ne manquait pas alors de régaler l'assistance de bons petits plats arrosés de rhum ou de shrubb (*).

Et le lendemain soir, on recommençait chez la voisine d'à-côté.

La nuit de Noël commençait obligatoirement par la traditionnelle messe de minuit car Noël est avant tout une fête chrétienne. Ensuite, place à la fête et le "chanté Noël" reprenait avec vigueur. Toute la nuit, on allait chanter et festoyer grassement de maison en maison, et ce, jusqu'au petit matin.

Pendant plusieurs jours, on faisait bombance en dégustant les nombreux plats qui caractérisaient et caractérisent encore le Noël antillais :

  • Jambon fumé (*) ;

  • Pâtés à la viande ;

  • Boudin créole (*);

  • Ragoût de porc;

  • Pois de bois (ou pois d'Angole) (*);

  • Ignames, riz blanc;

  • Gâteaux;

  • Mandarines.

On arrosait toutes ces bonnes choses avec du rhum, des punchs à base de sirop de groseilles (*), de l'anisette ou du shrubb (*).

(*) Voir les recettes.

Dans les familles modestes, le Père-Noël ne passait pas. Les enfants se contentaient d'une sucrerie ou d'un simple ballon de baudruche qu'ils recevaient le plus souvent pour les étrennes du Jour de l'An.

Aujourd'hui, le sapin avec ses nombreux cadeaux et la dinde aux marrons venus tout droit de la France Métropolitaine ont un peu modifié l'image du Noël sous les Tropiques.

 

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