LE
TRANCHAGE
Le
tranchage consiste à obtenir de fines feuilles de
bois appelées " placages ".
Elles servent à recouvrir des panneaux de particules
ou d’essences moins nobles. Le bois de placage
est destiné à l’industrie du meuble et de la
décoration.
Les
billons, pré-débités et attendris par immersion dans l'eau, sont agrippés
par leurs extrémités et tranchés sur toute leur
longueur grâce à une lame d’acier très
affûtée. Les épaisseurs courantes sont
inférieures au millimètre.
Toutes
les essences de bois peuvent être tranchées. Le but
recherché est de faire apparaître l’harmonie
des courbes et des couleurs.
Parmi les
essences indigènes, le chêne, longtemps en tête de
liste, est détrôné par le hêtre. L’effet de
mode actuel se porte sur les bois clairs (hêtre,
frêne, poirier, koto)
Les
placages de noyer aux veines foncées, longtemps
utilisés pour imiter l’acajou, sont
aujourd’hui délaissés au profit de noyer aux
veines claires.
D’autres
types de bois sont tranchés, la loupe et la ronce.
Ils apportent aux placages des dessins très
recherchés pour les créations d’ébénisterie.
- La
loupe est une excroissance de
l’arbre due à une malformation.
L’enchevêtrement des fibres crée
des dessins complexes et harmonieux.
- La
ronce est une fourche de l’arbre.
Les départs de branches au cœur du
bois créent des dessins riches en
couleurs et en formes.
LE
DEROULAGE
Comme
pour le tranchage, le déroulage consiste à
transformer le billon en feuilles de bois.
Les
billons, agrippés par leurs extrémités, sont mis
en rotation et plaqués contre une lame d’acier
quasiment identique à celle utilisée pour le
tranchage. En quelques secondes, le billon se trouve
ainsi déroulé comme un simple rouleau de papier.
Les
feuilles obtenues sont plus épaisses que les
placages (2 à 3 mm) et servent essentiellement à la
fabrication de panneaux de contre-plaqué.
Si les
feuilles d’Okoumé et de Pin Maritime sont
utilisées pour la fabrication de contre-plaqué, les
feuilles de Peuplier sont utilisées telles quelles
pour la fabrication d’emballages légers
(cageots, barquettes,…). Le Hêtre est aussi
déroulé et sert à la conception de panneaux
destinés à la menuiserie.
LA
FENTE
La fente
permet d’obtenir des pièces de bois
imperméables. A l’aide d’un simple coin
métallique et d’une pression mécanique ou
manuelle, les billons sont fendus suivant le fil du
bois sans que les rayons ligneux ne soient coupés,
préservant ainsi l’étanchéité de la pièce
obtenue.
La plus
connue des applications est la fabrication de
merrains servant d’éléments de base pour la
tonnellerie. Après avoir été fendus, ils sont
délignés mais leurs faces restent parallèles aux
rayons ligneux.
Ce
principe est aussi utilisé pour la fabrication de
piquets (châtaignier, robinier) et de bardeaux (
châtaignier, pin maritime traité) servant à
recouvrir les toits ou les façades de maison.
LE
SCIAGE
Le sciage
est la transformation la plus complexe par la demande
très diverse des utilisateurs et en raison de la
grande variété de forme et de nature des grumes utilisées.
Le scieur
doit jouer d’une grande dextérité pour
valoriser au mieux sa matière première. En moyenne,
sur 100 m3 de grumes, 60 m3 finissent en déchets
sous forme de sciure, plaquettes ou délignures.
Le sciage
aboutit à la réalisation de 3 types de pièces de
bois :
- Les
plateaux : Les
billons sont sciés uniquement sur leur
longueur en plusieurs plateaux. Ils
n’ont que 2 faces planes et
parallèles entre elles et ne sont donc
pas délignés. Les flaches restent
présents. Empilés en plot, ils
reconstituent le billon.
- Les
avivés : Ces
pièces de bois ont les 4 faces planes et
parallèles entre elles. Les flaches ne
sont plus présents. Leur épaisseur
maximale ne dépasse pas 40 mm et leur
largeur est au moins supérieure à 120
mm. Les avivés aux largeurs
inférieures, sont appelés des frises.
- Les
pièces équarries : Ces
pièces de bois sont communément appelées
" éléments de
charpente ". Elles regroupent
tous les sciages aux formes beaucoup plus
carrées que les avivés. Ce sont les
poutres, les bastaings, les carrelets,
les chevrons, …).
LA
TRITURATION
La
trituration utilise aussi bien des bois ronds (bois
d’industrie) que des produits connexes (sciures,
croûtes et délignures issus des différentes
transformations du bois d’œuvre). Elle
permet la fabrication de pâtes à papier. Elle
consiste à faire " cuire " le
bois, préalablement écorcé et déchiqueté, dans
une solution chimique (soude et sulfate) afin
d’en extraire la cellulose, molécule de base
servant à la fabrication du papier.
La
fabrication de ces pâtes se fait aussi bien avec les
résineux qu’avec les feuillus. Elles auront,
tout de même, des qualités propres à leur type de
famille. Les résineux aux longues fibres donneront
des papiers résistants. Les feuillus, en revanche,
donneront au papier l’opacité nécessaire à
l’impression et à l’écriture.
Les
seules essences rejetées sont le tilleul (mousse à
la cuisson), le robinier (problèmes de coloration)
et toutes les essences tropicales (taux de silice
trop élevé).
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