Souvent appelé à tort "L'échauguette" cette dame est l'un des
plus anciens témoins de l'histoire de l'Arsenal.
L'ETABLISSEMENT REGIONAL DU
MATERIEL DE LA FERE
UN PATRIMOINE ARCHITECTURAL
Souvent appelé à tort "L'échauguette"
cette dame est l'un des
plus anciens témoins de l'histoire de l'Arsenal.
Les bâtiments de l'Etablissement Régional du Matériel de La Fère témoignent de la richesse d'un patrimoine architectural. Bien que les sièges, les guerres ou les transformations volontaires aient effacé une partie de ce témoignage, ces bouleversements n'ont pas entaché la valeur des détails que les plus sagaces auront remarqués.
Avant que VAUBAN ne refortifie les frontières du nord de la France, dans le cadre du PRE-CARRE, l'arsenal disposait déjà d'un système bastionné. Seul vestige de ces fortifications, une DAME de briques rappelle que pendant la première partie du XVIIe siècle La FERE était avant tout une place forte. La fonction de cette DAME était d'empêcher les assiégeants de cheminer sur le mur, appelé BATARDEAU, au delà duquel se trouvait un fossé inondable.
Magasin des transmissions & Cour intérieur, logement du Sous-Directeur.Suivant un plan daté de 1693, le premier Arsenal était constitué d'un corps de bâtiments rectangulaires à un étage. Selon son utilisation, le rez-de-chaussée était soit une galerie hangar, soit un atelier pour le travail du bois ou du fer, ou bien encore un entrepôt de matériaux de construction. A l'étage, l'inspecteur Général, le Directeur et le garde principal avaient leurs appartements. Une autre partie de l'étage était réservée au magasin aux fers, aux salles d'armes et, bien qu'il n'apparaisse pas sur le plan au magasin aux poudres. De l'Arsenal de 1693, il ne reste aujourd'hui que la façade et deux amorces de bâtiment: d'un coté, le bureau des archives et l'escalier menant au bureau du Directeur, et de l'autre, les bureaux du service approvisionnement.
Les fenêtres du Directeur.L'ancienne cour intérieure, dans laquelle sont entreposés actuellement du bois et du fer, était accessible par une porte cochère. Outre les bâtiments du XVIIIe siècle, aux charpentes complexes, qui ont pour la plupart été conservés et dont les différentes fonctions illustrent la mission de l'Arsenal, nombreux sont les détails de ferronnerie qui témoignent de la maîtrise des ateliers de l'époque.
Charpente du magasin des transmissions.Le PETIT ARSENAL (partie ouest du bât 01), ainsi appelé à cause de sa largeur réduite, fut construit pour y ferrer les affûts. Le COUVERT des CAPUCINS, qui s'adossant à l'ancien COUVENT DES CAPUCINS, était utilisé pour stocker, au rez-de-chaussée, des bois équarris de grandes dimensions, et au premier étage, mansardé, des affûts. Le XIXe siècle, à lui aussi laissé son empreinte; ainsi qu'en témoigne le bâtiment 013 qui date de la fin du siècle; les lignes sont plus sages, les courbes plus douces, la brique s'habille de pierre de taille. Plus proche de nous, le XXe siècle a tenté, plus ou moins adroitement, de fondre ses modifications architecturales à ce riche héritage pour répondre aux nouvelles missions de l'Arsenal.
