Emmanuel Hiriart

 

Toi qui viens de la Mer

Editinter, 2000

 

Il a neigé
Sur les champs d'écume
Neigé tout le jour,
Vainement neigé sur la rumeur,
Sur la mer ensommeillée.
Je te savais présente
Fidèle à notre hiver.
L'horizon traçait ses nœuds irréguliers,
Amant perdu dans ses pensées.
Il y avait ce miaulement trouble des gréements
Et l'étrange harmonie des choses dissemblables.

Ce livre est un jardin : une manière d'habiter le monde au rythme des saisons. Comme les jardins classiques, il dialogue avec les paysages voisins et se souvient des saisons passées. C'est aussi, comme les anciens jardins basques, un lieu cerclé de pierres où l'on murmure les paroles de rites peu catholiques. Pour y pénétrer il faut suivre une ancienne piste de berger qui gagne le sommet de la colline en traversant la forêt. On peut aussi tourner les pages. Il veille sur le pays mouvant de la mer d'où viennent (Pierre de Lancre, démonologue illustre nous l'assure), avec les averses, la vieille Aphrodite et quelques vierges marines, des sorcières effrontées (leurs soeurs ? ) qui vont danser leurs métamorphoses dans les fougères. Naïves comme des poètes, elles pensent que leurs mots ont prise sur le monde. Pour l'instant, elles ignorent que Dieu les a chassées du jardin, où l'auteur prend plaisir à les retrouver.

Toi qui viens de la mer est disponible chez EDITINTER

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