Le capitaine de frégate Arnaud d

vous invite à participer à la cérémonie commémorative du 59^ème anniversaire

SNA "CASABIANCA" EQUIPAGE BLEU

Le 27 novembre prochain sera le 59^ème anniversaire de l'évasion de Toulon du sous-marin "CASABIANCA" du commandant L'Herminier. L'équipage Bleu du SNA "CASABIANCA" envisage à cette occasion d'organiser un raid à la voile entre Toulon et Ajaccio avec les objectifs suivants :

- réaliser un projet de cohésion tourné vers la mer au profit de l'équipage du "CASABIANCA" en IPER depuis un an et pour encore 9 mois,

- organiser une manifestation commémorative associant les anciens du "CASABIANCA" avec lesquels nous entretenons toujours des relations suivies et la ville d'Ajaccio historiquement très attachée au "CASABIANCA" de par ses faits de guerre au large de la Corse d'une part et plus anciennement de par les origines corses de Luzio de CASABIANCA, héros de la marine de la fin du dix-huitième siècle,

- réaliser une action de communication interne et externe tendant à démontrer le dynamisme d'un équipage d'IPER et son attachement à la conservation des traditions dont le "CASABIANCA" est détenteur,

- associer à un projet sportif de jeunes engagés à contrat de courte de durée qui sont mis pour emploi en nombre (20) sur le SNA pour le suivi de l'IPER.

Ce projet concerne directement une vingtaine de membres de l'équipage mais associe dans sa préparation l'ensemble du personnel.

Le départ de Toulon est fixé au mardi 27 novembre, date anniversaire de l'évasion de TOULON du "CASABIANCA" en 1942. Cet appareillage sera marqué par une courte cérémonie à laquelle seront associés :

- les représentants des anciens du "CASABIANCA" qui à cette occasion remettront à l'équipage leur drapeau avec mission de le porter en Corse,

- les représentant de la commune de Sollies Toucas avec laquelle le "CASABIANCA" entretient des relations privilégiées (village d'origine du commandant L'Herminier),

- une délégation de l'AGAASM Marseille "section CASABIANCA" avec leur drapeau,

La cérémonie aura lieu sur la place d'armes de l'ESNA, les voiliers étant accosté au quai d'honneur. Elle sera articulée autour de la lecture d'un ordre du jour par le commandant puis la remise officielle du fanion, du "jolly roger" et du drapeau des anciens du "CASABIANCA", elle sera suivie d'une invitation à un café pour l'ensemble des délégations.

L'arrivée à Ajaccio est prévue dans la soirée du mercredi 28 novembre (heure de principe fixée à 18H00). Compte tenu des incertitudes de la météorologie aucune manifestation n'est prévue à cette occasion.

Le détachement sera commandé par le commandant en second du "CASABIANCA", il sera porteur du fanion du "CASABIANCA", du "jolly roger" (flamme de guerre du "CASABIANCA") et du drapeau de l'association des anciens du "CASABIANCA".

- Conférence de présentation des forces sous-marines à des invités du COMAR,

- 09H00 : conférence en salle d'honneur des anciens combattants au profit d'une cinquantaine d'élèves de classes de premières et terminales,

L'appareillage d'Ajaccio est prévu en début d'après-midi (heure de principe 14H00) le jeudi 29 novembre pour un retour à Toulon dans la soirée du 30 ou dans la matinée du 1 au plus tard. Aucune manifestation n'est envisagée au retour.

Au départ, une invitation sera adressée à la presse locale pour couvrir la cérémonie commémorative de l'évasion du "CASABIANCA". Un projet d'article centré sur la cérémonie du départ sera préparé par le "CASABIANCA".

L'ensemble du projet fera l'objet d'une proposition d'article pour "COL BLEU" insistant sur les trois objectifs de ce projet (cohésion, souvenir des actions du "CASABIANCA", intégration des EICD).

La couverture de l'événement à Ajaccio sera organisée par le service relations publiques de COMAR AJACCIO.

Une action de promotion des sponsors éventuels sera réalisée dans la mesure du possible par le biais de citation dans les articles et d'affichage discret (type pavillon) à l'occasion des deux escales.

Si la réalisation de ce raid était concluante, l'objectif d'une reconduite dans les années à venir serait étudiée par l'équipage du "CASABIANCA" pour tenter de mettre sur pied un rendez-vous périodique alliant l'ensemble des objectifs visés. Dans ce cas, les objectifs complémentaires suivants pourraient être recherchés pour des éditions ultérieures :

Sans être trop ambitieux avant même la réalisation de cette première édition, l'équipage du "CASABIANCA" se propose donc toutefois de penser dès son retour à la reconduction de cette aventure.

A la surprise générale, l'équipage du "CASABIANCA" a pris la mer le 27 novembre !!

C'est en effet ainsi que le 27 novembre 1942 l'évasion du "CASABIANCA" du commandant L'Herminier a dû être ressentie par les Toulonnais. Cinquante neuf ans après, c'est également contre toute attente que l'équipage du SNA "CASABIANCA" retrouve pour quelques jours la mer alors que son bateau est immobilisé pour plusieurs mois au fond d'un bassin pour y subir un entretien de longue durée. Il s'agit donc d'un challenge digne des détenteurs d'un héritage glorieux.

Le 27 novembre 1942, le sous-marin "CASABIANCA" commandé par le capitaine de corvette Jean L'Herminier s'échappait de Toulon à la barbe de l'armée allemande au cours de la triste nuit du sabordage de la flotte. C'est avec ce premier fait de guerre que débute alors pour les quarante membres de l'équipage du premier sous-marin "CASABIANCA", une fantastique aventure humaine et guerrière qui vaudra à ce glorieux équipage d'être cité sept fois à l'ordre de l'armée de mer.

Mais si le "CASABIANCA" du commandant L'Herminier est si connu il n'en demeure pas moins qu'il n'était que le quatrième bâtiment porteur du nom puisque avant lui s'étaient déjà illustrés trois avisos sous ce même nom (1798, 1858-1876, 1893-1915) dont un au moins avec autant de gloire grâce à une participation héroïque à l'expédition des Dardanelles et dont la perte au combat vaudra à son équipage une première citation. De 1954 à 1984 c'est à un escorteur d'escadre qu'il appartiendra de porter avec honneur le nom de "CASABIANCA" avant que le nom ne soit repris trois ans plus tard par le troisième de la série des sous-marins d'attaque de type "RUBIS".

Quant au donneur du nom lui-même, le capitaine de vaisseau Luzio de Casabianca, s'il peut être fier de ses filleuls, il n'a rien à leur envier de leur gloire militaire puisqu'il s'était lui-même illustré héroïquement, au cours de la campagne d'Egypte, en tombant au combat après un combat acharné l'opposant à l'illustre Nelson. Bonaparte rendra un vibrant hommage à sa vaillance dans une lettre au directoire et c'est donc tout naturellement que la Marine, dirigée par Lamartine souhaitera dès la même année honorer son nom en l'attribuant à un bâtiment militaire donnant ainsi naissance à une lignée glorieuse.

Détenteur depuis son lancement en 1987 du patrimoine des anciens "CASABIANCA", l'équipage actuel souhait vivement honorer ses grands anciens par une manifestation alliant tradition et dynamisme pour rester dans la lignée des huit citations dont il est héritier.

Actuellement en période de grande réparation et donc cloué à quai depuis un ans et pour encore sept mois il fallait trouver un projet digne de ce challenge. En relisant les grandes lignes des campagnes menées par leurs illustres prédécesseurs, les marins du "CASABIANCA" ont bien vite noter que le terrain de chasse privilégié des "CASA", comme on les surnomme entre marins, était la Méditerranée et plus particulièrement avec le sous-marin du commandant L'herminier les côtes de Provence et de la Corse. C'est en effet principalement par sept missions de guerre aux large de ces côtes que s'est illustré le plus glorieux de leurs anciens alors qu'il était basé à Alger sous les ordres du général Giraud :

1 : une opération de débarquement des premiers agents de renseignements en Corse, le 14 décembre 1942.

2 : une opération de débarquement d'agents le 5 février 1943 en baie de Bon-Porte (région du Cap Camarat) suivie d'un débarquement d'agents et de matériel en baie d'Arone du 5 au 7 février 1943.

3 : une opération de débarquement et de récupération d'agents dans l'anse de Canelle dans la nuit du 10 au 11 mars 1943.

4 : une opération de débarquement de 8 tonnes de matériel près de la pointe de Curza dans la nuit du 1 au 2 juillet 1943.

5 : une opération de débarquement de 17 tonnes de matériel en baie de Curza dans les nuits du 1^er et du 2 août 1943 après avoir essuyé le feu de l'ennemi à l'occasion d'une première tentative dans le golfe de Porto.

6 : une opération de débarquement d'agents et de matériel dans les parages du cap Feno dans la nuit du 6 septembre.

7 : le débarquement de 109 hommes du bataillon de choc à Ajaccio dans la nuit du 12 au 13 septembre 1943.

Chacune de ces missions mérite à elle seule la rédaction d'un livre et on doit encore leur ajouter les actions d'éclats des autres campagnes du "CASABIANCA" en Méditerranée avec plusieurs bateaux coulés, de nombreuses patrouilles de renseignement et de mouillage de mines.

L'évasion du port de Toulon, les côtes de Provence, les côtes de la Corse et tout particulièrement la ville d'Ajaccio, l'équipage actuel du "CASABIANCA" tenait là les grandes lignes géographiques de son projet de "mémoire". Privé de bateau pour cause de travaux, il ne restait plus à ces marins passionnés qu'à en trouver un autre. Une nouvelle chasse a donc été entreprise par les équipiers du "CASA" et c'est grâce à la rencontre d'un autre passionné de mer que le projet final a pu prendre forme. La rencontre de Vincent Di Martino, grand ami de la Marine Nationale et directeur de la société LOCASAIL à Bandol a en effet été déterminante pour le montage de ce challenge ambitieux. Séduit par ce projet de marins, il a tout de suite proposé à des conditions exceptionnelle la location de deux voiliers capables d'emporter sur les traces de leur histoire dix-huit des membres de l'équipage actuel du "CASABIANCA". Avec le concours financier de l'Action Sociale des Armées (ASA) (et d'autres soutiens éventuels), le projet devenait ainsi réalité :

"Ramener sur les lieux de ses exploits le "jolly roger", célèbre flamme de guerre du "CASABIANCA" après un appareillage symbolique le 27 novembre 2001 soit 59 ans jour pour jour après l'héroïque évasion du port de Toulon".

Mais par delà le devoir de mémoire, ce défi est aussi un projet de cohésion. Cohésion d'un équipage privé pour un temps de bateau à la mer et tout marin sait bien qu'un équipage ne gagne son âme qu'à la mer. Et dans l'attente impatiente du retour à la mer prévu en juin 2002, les marins du "CASABIANCA" ont pu ainsi reprendre goût, pour un temps, au sel des aventures maritimes. Ils ne sont cependant à leur grand regret pas tous à "bord" puisque le nombre limité des places et surtout la nécessité de poursuivre les travaux de réparation en ont laissé cinquante à terre. Mais gageons que les dix-huit qui naviguent sont porteur de "l'esprit" de tout l'équipage. Notons enfin parmi ces dix-huit la présence de deux matelots engagés de courte durée. Choisis parmi les plus méritants des vingt matelots affectés à la surveillance et à la sécurité du chantier du "CASABIANCA" ils découvrent pour la première fois la haute mer et le métier de marin qui les a fait entrer dans la Marine.

59^ème anniversaire, cela ne tombe pas assez rond pour que l'envie de renouveler l'opération à l'occasion du 60^ème ne germe pas bien vite dans ces esprits de Marins. Certes d'ici là le SNA "CASABIANCA" aura retrouvé les profondeurs des océans, mais si cela suffira à satisfaire les besoins de mer de ces marins pas comme les autres, l'envie de garder la mémoire des actions d'éclat de leurs anciens sera toujours forte n'en doutons pas alors … à l'année prochaine.

MERCREDI 28 NOVEMBRE 2001 conférence sur les forces Sous Marines CC De Saint EXUPERY Commandant en second du SNA CASABIANCA

RECEPTION A LA MAIRIE D'AJACCIO l'ÉQUIPAGE REÇU PAR MR LE MAIRE LE DOCTEUR RENUCCI

Les officiers de la Marine nationale ont expliqué le fonctionnement des sous-marins nucléaires aux scolaires de la ville et rappelé la fantastique aventure du Casabianca

Photo Michel Luccioni

Le Casabianca, souvenir et fierté

27 novembre 1942 : 59 ans après, personne n'a oublié la fabuleuse aventure du commandant l'Herminier et de son équipage

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Les Allemands n'en sont jamais revenus !

Le 27 novembre 1942, le capitaine de corvette Jean L'Herminier et son équipage s'échappent de la rade de Toulon avec le sous-marin Casabianca au cours de la triste nuit du sabordage de la flotte.

Plus qu'un exploit, un fait de guerre devenu historique pour les quarante membres de l'équipage qui vont donner le ton à une fantastique aventure humaine et guerrière qui va leur valoir sept citations à l'ordre de l'armée de mer.

Une longue et passionnante histoire

Si l'histoire du « Casa » est fort bien connue, ce n'est que le quatrième bâtiment porteur du nom du célèbre homme de guerre que fut Luzio de Casabianca, mort au combat aux côtés de son fils dans la baie d'Aboukir à bord de l'Orient le 1er aout 1798.

En effet, trois autres avisos, sorte d'escorteur équipé pour de longs trajets, portèrent le même nom en 1798, 1858 et 1893, dont l'un d'eaux s'illustra tout particulièrement pendant la campagne des Dardanelles.

Le dernier Casabianca, un sous-marin nucléaire d'attaque de type « Rubis » est actuellement en cale sèche pour une révision.

Traversée à la voile et conférences

Dans le cadre de cette commémoration, la Marine Nationale a mis sur pied un raid à la voile entre Toulon et Ajaccio effectué par une partie des hommes d'équipage du Casabianca (ils étaient 18 répartis sur deux voiliers d'une douzaine de mètres). Les marins sont arrivés mercredi soir à Ajaccio, quai L'Herminier et se sont aussitôt rendus à la Maison du Combattant où était donnée une conférence sur le thème des forces sous-marines nucléaires.

Hier, une deuxième conférence a été consacrée aux élèves des écoles de la ville. Au milieu de la matinée, hommes d'équipages et responsables se sont ensuite dirigés vers la stèle où avait lieu une cérémonie en ho