Sören KIERKEGAARD

(1813-1855)

 

Biographie.Oeuvres principales

 

Né en 1813 à Copenhague, Sören Kierkegaard fit d'abord des études de théologie. Il rencontre, en 1837, Régine 0lsen et, en 1840, se fiance avec elle. Il soutient, en 1841 , une thèse de doctorat de philosophie sur Le concept d'ironie constamment rapporté à Socrate. Cette même année, il rompt avec Régine, pour des raisons demeurées mystérieuses.

A partir de 1843, il commence à produire une œuvre très importante, qui va souvent connaître un grand succès. Citons essentiellement : L 'Alternative (1843), Crainte et tremblement (1843), La répétition (1843), Le concept d'angoisse (1844), Les stades sur le chemin de la vie (1845), le Postscriptum aux Miettes philosophiques (1848). A partir de l 848, Kierkegaard attaque violemment l'Eglise officielle et les théologiens.

Le 20 octobre 1855, il s'effondre dans la rue et meurt le 11 novembre, ayant repoussé le pasteur, car les prêtres ne sont, à ses yeux, que des fonctionnaires.

 

Racines et apports

 

Les racines

• La méditation de Kierkegaard s'est formée à travers une lutte sans cesse renouvelée contre Hegel et contre la pensée hégélienne, qui dominait la culture de son temps.

• Kierkegaard, anti-philosophe et penseur religieux, se réfère essentiellement à l'enseignement du Christ ; il n'entrevoit de saint que dans le retour à un christianisme authentique, éloigné des Eglises officielles. Bien entendu, Kierkegaard s'est nourri de la Bible, où il puise largement.

• Enfin, dans l'horizon culturel de Sören, il y a le théâtre, la musique, et, tout particulièrement celle de Mozart.

 

2 - Les apports conceptuels

 

Au système philosophique abstrait, universel et objectif de Hegel, Kierkegaard oppose la vérité de l'existence individuelle et de la subjectivité. Aussi a-t-il eu une influence déterminante sur la philosophie existentielle de notre temps.

Les concepts fondamentaux de la pensée de Kierkegaard sont les suivants :

• l 'existence, envisagée comme vécu humain concret et subjectif, comme jaillissement irréductible aux concepts ;

• la subjectivité, conçue comme intériorité du sujet individuel, comme accomplissement spirituel de l'individu (devenir subjectif est la plus haute tâche assignée à chaque homme);

• l'angoisse, état affectif où s'affrontent deux possibilités, état produit par le vertige de notre liberté et lié au péché.

 

Cf. J. Russ, Les chemins dela pensée, Bordas p. 331