La Tolérance Religieuse


 
1°)la verité et la tolérance

2°)la necessité de la tolérance religieuse

3°)tradition et liberté de conscience

4°)conscience et loi naturelle

5°)libre arbitre et liberté divine



Première Partie :
La Vérité et la tolérance

Qu'est ce que la vérité ? C'est la fameuse question que Pilate a posé au Christ avant de le faire exécuter . Le Christ n'ayant pas répondu , comment pouvons nous définir ce qu'est la vérité ?

La vérité est elle simplement le contenu de la Bible ? Assurément non , La bible ne contient que la partie de la vérité que Dieu a cru bon de nous révéler , il est clair que nous ignorons quantités de choses sur les sphères célestes et que cela fait également partie de la vérité ce qui signifie que la bible ne contient qu'une partie de la vérité que nous appellerons la vérité biblique .

Ainsi la vérité scientifique fait également partie de cette vérité , il y également quelques grandes vérités sur la condition humaine dans la philosophie , ainsi la vérité regroupe différents domaines ou s'exprime le vrai et la vérité contenue dans la bible n'en représente qu'une partie , même si elle est la parole de Dieu .

Alors à partir de cette vérité biblique s'est développé différentes interprétations , les gens se regroupant selon leur acceptation de telle ou telle interprétation . Nous notons déjà que nous nous trouvons en présence d'interprétations et le problème survient lorsque certains se croient autorisés à juger autrui , à le considérer comme un faux chrétien , comme de la mauvaise herbe , c'est à dire en fait en s'arrogeant des droits qui ne reviennent qu'à Dieu .

Nous nous devons de dénoncer telle ou telle erreur religieuse et de ce fait l'oecuménisme est une erreur , mais nous n'avons aucunement le droit de juger autrui car si nous en venions à juger, à condamner , c'est à dire à nous arroger le droit de définir ce qui nous semble bon ou mauvais, nous serions à ce moment de nouveau en train de commettre le péché d'Adam , alors que le droit de juger autrui ne nous appartient pas .

Alors pourquoi une telle attitude est elle si courante ? Et bien tout simplement parce que certains se sont fait une idole de la vérité , et c'est au nom de cette idole qu'il se permettre de justifier leurs attitudes et leurs propos se retranchant derrière le fait qu'ils détiennent la vérité .

Cette idole de la vérité apaisera leur conscience mais leurs attitudes et leurs propos de condamnation d'autrui n'en resteront pas moins blâmables aux yeux de Dieu , car cette notion de vérité peut se révéler dangereuse pour le croyant ; en effet derrière cette notion de vérité se cache bien souvent l'orgueil et l'intolérance .

Il suffit qu'une religion soit majoritaire pour que bien souvent cette intolérance se manifeste , il suffit de se remémorer la période de l'inquisition pour s'en convaincre . Jéhovah, lui , s'est montré tolérant en supportant l'humanité malgré son imperfection , malgré que nous soyons des vases de courroux . De la même façon Jésus s'est senti libre de manger avec des publicains et des prostituées , et a refusé de condamner la femme surprise en flagrant délit d'adultère .

A chaque fois Jésus prenait le contrepied de ses adversaires et de ce que l'on attendait de lui , assurément il faisait exprès de guérir les gens le jour du sabbat , constamment Jésus a essayé d'ouvrir des portes afin que ses disciples s'élargissent afin qu'ils comprennent la longueur et la largeur et la profondeur de la vérité c'est en ce sens qu'il avait dit:" vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera ".

Il est aisé de comprendre qu'en fait les seules personnes que Jésus a dénoncées et à condamnées étaient les pharisiens et les sadducéens c'est à dire précisément ceux qui croyaient détenir la vérité et de ce fait s'arrogeaient le droit de condamner autrui et de les considérer comme " la poussière du sol ".
 


Deuxième Partie :
 La Nécessité de la tolérance religieuse

Tolérance et oecuménisme ne signifient pas du tout la même chose , il suffit de se référer à Dieu pour le comprendre , Dieu n'approuve pas le mal , il hait le péché , pourtant il a toléré Adam et Eve et nous sommes là aujourd'hui , pourquoi est il tolérant ? Parce certains principes supérieurs sont en cause dont le libre arbitre et cela rejoint la liberté de conscience et donc la liberté religieuse .

Aucun pouvoir politique ne peut contraindre les gens à croire en une religion donnée si leur conscience leur dit que cette religion est contraire à ce qu'ils pensent être vrai , cela signifie que personne ne peut forcer la conscience , pourquoi cela ?

Tout simplement parce que la croyance ne dépend pas de la volonté , nos pensées ne sont pas en notre pouvoir , nous avons des opinions mais nous ne choisissons pas nos opinions, ce qui signifie que celui qui professe une erreur tout en étant sincère se trouve excusé par sa conscience et se trouve bien plus proche du royaume de Dieu que celui qui énonce la vérité sous la contrainte mais dont la conscience l'accuse .

La tolérance religieuse devrait être une idée bien comprise parmi les chrétiens car Christ n'a institué aucun royaume temporel et n'a permis à personne de réprimer la liberté religieuse d'autrui , la persécution religieuse va donc à l'encontre de la tolérance de Dieu et du Christ .

Il est à remarquer qu'à partir de la réforme , la liberté religieuse n'était réclamée que lorsque l'un des deux camps en présence perdait l'appui du politique et ne pouvait plus par conséquent opprimer la conscience d'autrui , la question n'est donc pas de savoir qui du persécuteur ou du persécuté possède la vraie religion car à partir du moment ou le persécuteur contraint l'autre dans sa foi en lui demandant de renier ce qu'il croit être la bonne façon d'adorer Dieu , il fait pécher celui ci puisque sa conscience l'accuse et de ce fait même si le persécuteur avait raison au départ , à l'arrivée il est coupable devant Dieu d'avoir fait pécher son frère pour qui Christ est mort .

On comprend de suite que la liberté religieuse est une nécessité en rapport avec le libre arbitre accordé aux humains par Dieu , de ce fait toute persécution religieuse est illégitime et comme l' a souligné Gamaliel devant le sanhédrin à propos des apôtres , on pourrait se trouver en train de combattre contre Dieu .
 



Troisième Partie :
 Tradition et liberté de conscience


En Eden , la question de savoir si l'homme pouvait user de son libre arbitre indépendamment de Dieu a été posée . Cette question du libre arbitre rejoint celle de la liberté de conscience . Aujourd'hui nous en sommes encore à répondre à la même question : pouvons nous nous diriger sans l'aide de Dieu ?

Afin d'éviter de définir par nous mêmes ce qui est bien et ce qui est mal , ce qui reviendrait à commettre à nouveau le péché d'Adam , nous devons nous référer à la bible , en nous laissant guider par La parole de Dieu nous démontrons ainsi notre soumission à Dieu et lui reconnaissons le droit légitime de gouverner le genre humain .

Alors où se situe la liberté de conscience par rapport au libre arbitre ? Pour une personne déjà chrétienne, un des aspects de la réponse a trait précisément au contenu de la bible , celle ci définit les choses nécessaires, auxquelles le chrétien est assujetti , ces différentes lois ou commandements ou principes ne laissent place à aucune interprétation , dans ce cas nous n'avons dans ces choses aucune liberté . Par contre , il y a nombre de domaines ou la bible ne dit rien , et c'est dans ces domaines que va s'exercer notre liberté de conscience .

Nous devrons dans ces cas là , exercer notre maturité spirituelle pour prendre de bonnes décisions dans tel ou tel domaine , il est évident que chaque chrétien pourra répondre de façon différente et que personne ne devra juger son frère en fonction de ce que lui estime être correct dans cette situation , c'est la conscience de chacun qui devra
répondre .

Ce qui signifie que vouloir légiférer dans ces domaines , c'est à dire rajouter des lois ou des commandements d'hommes là ou Dieu a voulu que l'homme soit libre , reviendrait à opprimer la liberté de ses frères . Plus grave , nous pourrions alors vouloir que la parole des hommes ait autant de poids que la parole de Dieu , ce qui a entraîné de nombreux excès notamment chez les Pharisiens du 1er siècle et dans le Talmud où des commandements d'hommes finissent par avoir plus de poids que la Torah.

C'est tout le danger de la tradition qui va au fil du temps restreindre la liberté du croyant là ou Dieu avait permis à chacun de faire selon sa conscience .
 


Quatrième Partie :
 Conscience et loi naturelle

Il semble y avoir une telle différence entre les Ecritures Hébraïques et les Ecritures Grecques que certains et parfois certaines, si si j’ai les noms…, pensent que le Dieu de l’ancien testament n’est pas le même que celui du nouveau testament.

Pour comprendre la façon d’agir de Dieu, il faut se replacer dans les conditions originelles. L’espèce humaine ayant été créée mâle et femelle, parfaite et à la ressemblance de Dieu au niveau des qualités, les dons de Dieu furent la conscience, le libre arbitre et la liberté.

Il est nécessaire de comprendre l’importance de la conscience aux yeux de Dieu car dans la perfection, la conscience est suffisante pour faire le bien ; ce qui signifie que quelqu’un de parfait n’a pas besoin de loi, la perfection morale étant intrinsèquement suffisante.

« Aimer ses enfants » fait partie de ce que l’on nomme la loi naturelle, la conscience étant le juge de cette loi naturelle, c’est elle qui nous accuse ou nous excuse . Jéhovah, à travers Moïse, a donné une loi aux Israélites, 10 commandements principaux, plus environ 600 autres lois, la plupart des 10 commandements étant formulés sous forme négative, sous forme d’interdiction, afin de marquer la conscience des Israélites . On comprend donc l’impérieuse nécessité qu’avait Jéhovah à remettre de l’ordre dans les mœurs de l’époque.

Il faut comprendre qu’à l’époque de Moïse, la loi juive faisait office à la fois de loi religieuse et de loi civile, d’où l’application de peines de mort et de sanctions diverses.

Certains s’appuient sur la loi de Moïse pour persécuter les hérétiques (ou les apostats…) mais nous sommes aujourd’hui sous la loi du Christ, cette loi est supérieure à la loi de Moïse également parfaite. Ce qui permet de comprendre que perfection ne signifie pas uniformité.

La loi du Christ est uniquement une loi religieuse et non une loi civile, Christ ayant demandé d’être soumis aux autorités supérieures, c’est-à-dire à César. Il n’a jamais demandé à quelqu’un de porter le glaive, il n’a jamais autorisé la persécution. « Mon royaume ne fait pas partie de ce monde » est suffisamment claire à ce sujet, la loi du Christ étant une loi d’amour.

Jéhovah, à travers la loi du Christ, a donc voulu élever le niveau de conscience de l’humanité, la loi de Moïse à base d’interdiction pouvant se résumer à « ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu’il vous fasse » ; la loi du Christ se résumant à « aimez vous les uns les autres », formule positive par excellence.

On passe donc d’une vie bonne « ne faites pas à autrui ce que vous ne voulez pas qu’il vous fasse » à une vie sainte « aimez vous les uns autres » , et de ce fait, on glisse progressivement de la loi révélée à la loi naturelle. On s’aperçoit donc que Jéhovah a pris des mesures pour nous ramener vers l’état originel, vers une simplification de la loi, chose qui n’est possible que par l’éducation de notre conscience, afin qu’elle puisse pleinement remplir son rôle.

La prochaine étape étant dans la perfection d’être assujetti à notre conscience et de ne plus avoir besoin de loi.
 
 

Cinquième Partie :
Libre arbitre et liberté divine

nous sommes absorbés par le flot de nos pensées au cours de chaque journée, nous exprimons notre libre arbitre nous faisons des choix. Le rejet de Dieu est notre volonté d'exprimer notre libre arbitre.

Ce libre arbitre est un dieu qui exige beaucoup il promet la liberté, liberté de penser , liberté d'agir et surtout de n'avoir pas de compte à rendre ....sauf à la conscience si celle si réagit encore.

Dieu a choisit de s'effacerà la lisière du monde tel le gentleman qu'il est , n'imposant pas sa présence...

Alors comment interragir avec Dieu ? Coment concilier notre libre arbitre avec son action directe dans notre monde.

Déjà il n'est pas obligé d'agir, le choix fait en Eden, ne le contraint pas à ratrapper chacune de nos bourdes qu'il 's'agisse de le renier dans l'athéisme ou d'intervenir dans la Shoah.

Nous avons délibéremment choisi de désobéir, d'exercer notre libre arbitre alors assumons, et assumons jusqu'au bout que Dieu nous ait lâché la main.

Pourtant quand l'être se fait conscience il retrouve les gestes essentiels, geste qui sont effacement de soi et justement renoncement de notre libre arbitre alors dans cet échange sans mot Dieu se laisse approcher conscient que nous venons à lui revetu d'humilité et non de l'orgueil qui revêtaient nos premiers parents.

Il y a alors le silence, la prière silencieuse, puis l'oubli des mots juste la sensation d'être relié à qui à quoi je n'ai pu encore le déterminer mais à une paix qui vous inonde et qui vous dit non le quotidien n'est pas la réalité , le vrai n'est pas le bruit du monde...

Il y a au delà des mots une harmonie, une tranquilité d'esprit l'asssurance que Dieu veille sur le monde et que seule la terre pose un problème.

quand dans la méditation les mots deviennent inutiles et néfastes alors l'âme s'élève de dégré en degré mais seuls les voyants et les prophètes arrivaient au 7eme dégré où le monde spirituel leur était révélé.

Nous, nous ne pouvons qu'agir afin que notre libre arbitre s'efface sous l'humilité de la direction divine et qu'alors Dieu consente à intervenir dans le monde dont il a été rejeté et influer sur une décision anodine pour les hommes mais qui sera signe de Dieu pour celui dont le libre arbitre s'était effacé devant la volonté divine.
 
 

(méguido)


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