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Photos entrainement Fed Cup 2003


Amélie Mauresmo : " Aujourd'hui, on a une équipe soudée "

Avec l'esprit d'équipe qui l'anime, Amélie Mauresmo est dans son élément en Fed Cup. Arrivée en sélection en 1998, l'année suivant le sacre à  s'Hertogenbosch, la numéro un française, s'inspirant de ses copains de Coupe Davis, rêve de reconquérir ce titre. Elle est, en tous les cas, l'atout majeur des Bleues sur le court et la reine de coeur auprès du public.

Dans vos oppositions contre Fabiola Zuluaga, la numéro un Colombienne, vous menez deux victoires faciles à une défaite en trois sets, avez-vous souvenir de ces matchs ?
"Oui, bien sûr. Pour la défaite, aux JO, je reprenais la compétition après deux mois et demi de blessure au dos. On va dire que ce n'était pas vraiment significatif. Mais, c'est vrai que depuis, lorsque je l'ai jouée, ça s'est bien passé. J'ai vraiment fait deux bons matchs et je me suis sentie au-dessus. Maintenant, dans une compétition comme la Fed Cup, les choses sont un peu différentes. On sait que sur le papier on est devant. Ce que l'on veut c'est l'être également dimanche soir. C'est vrai que Zuluaga reste le danger. On ne veut vraiment pas prendre la rencontre de haut. Alors, on se prépare bien avec de bonnes conditions d'entraînement".

Depuis votre première sélection, contre la Suisse à Sion en juillet 1998, la Fed Cup constitue toujours un moment particulier ?
"Oui, je suis heureuse avec l'équipe. Déjà , c'est différent, ça change du circuit. On a l'occasion de se retrouver, d'être ensemble et de passer de bons moments pendant les entraînements et en dehors. On a aujourd'hui une équipe soudée, où ça ne se tiraille plus comme ça a pu être le cas il y a quelques années. On profite de cela pour essayer d'aller le plus loin possible dans cette compétition. Elle ne nous a pas bien réussi ces dernières années. Mais c'est un plaisir d'être là, c'est une autre expérience aussi. Si on pouvait briller pour cette équipe de France, ce serait génial".

L'élimination des garçons contre la Suisse est peut-être l'occasion de faire connaître un peu mieux au grand public son équivalent féminin ?
"Evidemment, on se dit que c'est à notre tour de briller et de ramener quelques victoires pour la France. On a la possibilité aujourd'hui de voir plus loin dans la compétition. On n'est pas la meilleure équipe qui soit mais notre objectif c'est d'aller en phase finale"

  Cette compétition a du mal à trouver une stabilité quant à sa formule, vous vous élevez contre cela ?
"Moi, en tout cas, je préfèrerais cent fois que ce soit comme en Coupe Davis, tout le long. On est super heureuses d'avoir des rencontres sur un week-end comme celle-là  mais on aimerait que ce soit comme cela jusqu'à la finale. C'était le cas en 1997 quand l'équipe de France a gagné. On ne va pas être non plus trop exigeantes et vouloir jouer sur trois jours. Contrairement aux garçons, les matchs sont en deux sets gagnants. Consacrer une journée pour simplement un double où les deux sets peuvent aller très vite, c'est un peu limite. On est satisfaites de cette formule. Jouer le double après un simple, ce n'est pas non plus infaisable".

Jouer en double, cela ne vous est arrivée qu'une fois, à Moscou en 1999, dans un contexte bien particulier, avec une défaite à la clé ?
"Je ne suis pas trop fan du double mais cette compétition fait aussi que tu sors de tes convictions, de tes habitudes. Et ce n'est pas plus mal. Moscou, c'était très particulier avec Alex Fusai qui s'était rétractée, Nath Tauziat qui avait perdu ses deux simples et qui n'était pas en confiance. On s'était pris 6/0 d'entrée".

Paradoxalement, c'est lors de cette rencontre que vous avez commencé à vous affirmer comme la leader de cette équipe. Aujourd'hui, et depuis la retraite de Sandrine Testud, vous l'êtes plus que jamais. Est-ce naturel ?
"Cette situation me convient. En même temps, je n'ai pas l'impression de prendre toute la place. On est toutes considérées de la même manière dans cette équipe et on joue toutes le jeu. C'est vrai qu'à chaque fois, j'ai rapporté mes points (sauf l'an dernier contre Hantuchova) pour qu'on soit le plus sûr de passer. La seule responsabilité que j'ai, c'est peut-être de tirer tout le monde vers le haut et de ramener le maximum de points à cette équipe".

Vous êtes la première joueuse française à avoir une telle popularité, bien plus que Mary Pierce. Comment gérez-vous cela ?
"Mary n'a jamais été considérée comme Française avec son accent. Même quand elle a gagné Roland-Garros, c'était mitigé. Pour moi, je vis cela sereinement même si au début quand cette popularité est arrivée, c'était étrange. Mais, c'est un réel plaisir de ressentir l'engouement des gens qui sont là pour me supporter".

Roland-Garros est LE rendez-vous avec ce public, vous y pensez déjà ou vous essayez de relativiser après vos échecs précédents ? "Ca ne me prend pas la tête toute la journée. Mais, de temps en temps, j'y pense. C'est normal, depuis trois semaines, je suis en préparation terre battue, donc préparation pour Roland. Mais le challenge, c'est d'arriver à relativiser et de se sentir aussi à l'aise que je peux l'être à Coubertin ou à l'US Open".

Propos recueillis par Florence Fournier - Le Progrès du 25/04/2003


Mardi 22 avril
Deuxième journée d'entraînement au palais des sports d'Andrézieux-Bouthéon pour les françaises en alternance avec l'équipe de Colombie arrivée la veille dans la soirée. Du physique pour Amélie au programme de la matinée, en compagnie de Xavier Moreau, mais aussi un travail spécifique avec le kiné Jérome Bianchi devenu nécessaire depuis sa blessure au genou de fin de saison dernière. La petite alerte au dos semble oubliée et c'est à fond qu'elle a disputé sa séance d'entraînement d'1heure 30 dans l'après-midi. Le sparing partner du jour : Guy Forget.
Travail de fond de court notamment sur le revers, qui avait du mal à passer la veille, et une série intensive au filet face à Guy et Loïc.
Après avoir travaillé le retour de service, Amélie s'est amusée sur un jeu de service de Forget, elle l'avait prévenu : "je vais te déchirer".
Résultat : malgré 3 aces du capitaine, c'est Amélie qui a breaké.

Lundi 21 avril :
Amélie a retrouvé hier soir, à Andrézieux, ses coéquipières de Fed Cup (Nathalie Dechy, Emilie Loit et Virginie Razzano). Premier entrainement, ce matin avec, au programme, des échanges avec Virginie Razzano pour prendre ses marques sur la terre battue du Palais des sports, encore un peu humide et collante.
Puis, petit moment de détente avec un tennis-ballon. Particulièrement à l'aise dans cet exercice, avec son partenaire du jour Xavier Moreau (le préparateur physique), Amélie est venue à bout de la paire Forget-Courteau. Petit pari (de 10 euros) gagné au passage avec son entraineur.
Retour vers 15h30 sur la terre battue du palais des sports pour un petit match de double. Associée à Virginie Razzano, Amélie affronte Nathalie Dechy et Emilie Loit, le double que semble privilégier Capitaine Guy pour le match de dimanche.
Défaite 7/6 de la paire Mauresmo-Razzano. Et petite alerte au dos pour Amélie, en fin de set, suite à un service. On espère que ce sera vite oublié, le dos étant l'un des points faibles de la Française.



Photos Fed Cup 2003 :