Le projet

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Naissance et réalisation d'un projet humanitaire

L'origine du projet

Le collège Gérard PHILIPE, situé à FONTAINE dans la banlieue Grenobloise, est classé en Zone d'éducation prioritaire. Recrutant parmi une population défavorisée, il scolarise certains élèves qui présentent des signes de petite délinquance se traduisant par des actes de violence vis-à-vis d'autres élèves et parfois de vandalisme.
Au printemps 1996, l'établissement, vieillissant et en cours de reconstruction, est victime d'un acte de malveillance : une tentative de mise à feu du centre de documentation pendant une nuit.
Face à l'émoi provoqué, un enseignant (Patrick Delahoche) et moi-même (Jean-jacques Garcia) conseiller principal d'éducation, décidons de réagir en proposant aux élèves de s'investir dans une opération conjuguant l'action humanitaire et l'insertion sociale. Prétentieux, nous espérons que non !

Aide humanitaire et voyage au MAROC

Après divers contacts, c'est décidé, le projet s'appuiera sur un des programmes de la Fondation Terre des Hommes : les enfants de la rue de Casablanca au Maroc. A Casablanca, Terre des Hommes est relayé par une association marocaine : BAYTI (ma maison) qui dispose d'un local où sont accueillis les enfants des rues, les éducateurs ayant comme objectif leur réinsertion.
Pendant l'année 96/97 le projet prend forme. Au collège les anciens rayonnages et les livres sont récupérés et remis en état, des livres et deux ordinateurs sont collectés ainsi que des médicaments en collaboration avec Pharmaciens sans Frontière, reste à mettre en place l'acheminement

La médiatisation de l'opération (journaux, radio, télé), les demandes de subventions déposées : Éducation Nationale (dans le cadre d'une opération École Ouverte), conseil général (bourse de l'aventure), ZEP,   portent leurs fruits. Grâce à l' aide de quelques sponsors et aux bénéfices d'une vente quotidienne de pains au chocolat organisée par les élèves au collège,  les fonds nécessaires sont réunis.

Pendant les vacances de Pâques 97, 30 élèves et 6 accompagnateurs prennent la route dans un car rempli de tout le matériel récolté ( bibliothèque, plus de mille livres, médicaments, équipements vestimentaires etc...).
L'accueil à BAYTI est extrêmement chaleureux et nous laisse un souvenir inoubliable, nos élèves nous épatent par leur comportement, la bibliothèque est installée, le matériel donné, nous visitons CASA et les structures de BAYTI (foyer d'accueil, crèche), un pique-nique sur la plage de Casa est l'occasion d'un match de foot mémorable entre les enfants dans un cadre somptueux. Comme prévu, trois jours plus tard, nous reprenons la route à regret pour un voyage culturel au cœur du Maroc direction Marrakech, Ouarzazate, les gorges du Dadès, le grand sud, Er Rachidia, Azrou, Fès, Tanger, puis retour....

Prolongements

Dès notre retour, nous préparons une expo photo de qualité, un petit montage vidéo...que nous présentons au collège et dans le cadre d'une manifestation intitulée "un pont entre deux rives" destinée à promouvoir les échanges inter-méditerranéens. Notre projet séduit, contact est pris avec le service culturel de l'Ambassade de France au Maroc qui se propose de nous aider. Il nous reste quelques fonds, une idée germe : pourquoi ne pas faire venir un groupe d'enfants de Casa ? Nous déposons un dossier dans cette optique, début 98 nous obtenons une réponse favorable, nous voici lancés dans une nouvelle étape du projet :
l'accueil des enfants des rues de Casa en France.