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Les méthodes et les techniques du travail
de l'argile sont restées très longtemps identiques à travers les siècles.
Les esclaves et les affranchis gallo-romain, les apprentis, les valets et les maîtres du
Moyen age
ont fait les mêmes gestes que les ouvriers et les compagnons des temps plus proches des
nôtres
..." On extrayait la terre durant l'hiver, par tranchées régulières de trois
mètres de profondeur. Cela se faisait à la bêche. On mouillait le fer après chaque
cube retiré, de façon que la terre ne colle pas à l'outil. C'était généralement la
part du maître tuilier; un compagnon l'aidait parfois. Les autres ouvriers fagotaient
dans les taillis car la prochaine saison de cuisson ne dévorerait pas moins de
trente-cinq mille fouée !
En d'autres endroit, les tuiliers devaient procéder au mâchement de la terre. Ils
mélangeaient par moitié l'argile maigre et l'argile grasse afin de composer une pâte
adéquate. Débarrassée de ses pierres et de ses scories, la terre restait en repos au
fond de la glaisière durant tout l'hiver. On affirmait qu'elle mûrissait en tas,
autrement dit : qu'elle subissait les gelées.O, ne pouvait pas la cuire car le quart
d'eau qu'elle renfermait aurait causé son éclatement au feu "...
Témoignage de Ludovic de Baudus - La Bretèche (ouvrage de Gérard Boutet)
Confection de briques à la main, en 1902 (Boyer-Viollet)
Revue Monuments Historiques - Le patrimoine en brique n°185 Janvier 1993