le tuilier fabrique ses outils pour laisser sécher sa
pièce
au 1er plan et à droite: "taquet" pour tuile canal
au second plan: clayette pour le séchage de brique
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... Le séchoir ressemblait à une remise
pentu, ouverte de tous côtés, de trente-trois mètres de long sur onze de large. Les
briques y étaient disposées "en échoiseaux" sur des rayonnages, c'est à dire
étagées en quinconce sur sept lits. Celles d'une même rangée ne se touchaient pas. Un
couloir divisait le séchoir par son milieu pour faciliter les fréquentes inspections du
maître tuilier.
Lorsque celui-ci jugeait les briques suffisamment fermes, il les empilait sous le
séchoir, mais devant les rayonnages, en tourelles de soixante-douze pièces chacune. Ces
tourelles s'alignaient si parfaitement qu'au travers de leurs meurtrières, il apercevait
son compagnon qui se tenait à l'autre extrémité de la loge.
Cette phase de dessiccation des briques crues était déterminante pour la qualité du
produit. Un bon séchage demandait ses deux mois; c'est la coloration de l'argile qui
indiquait son terme...
Témoignage
de Ludovic de Baudus - La Bretèche |