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Les poissons cartilagineux

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la petite roussette ou saumonette le requin gris de récif le requin nourrice le requin pelerin

Requin blanc de 6 mètres et machoire reconstituée d'un Mégalodon de 20 mètres

la raie torpille la raie pastenague commune la raie pastenague à taches bleues la raie pastenague à taches noires la raie aigle commune la raie manta ou diable de mer

Imaginez ...

Un prédateur de près de 20 mètres rode à la recherche d'une proie. Ses dents mesurent environ 15 centimètres, sa gueule, 2 mètres... C'était dans la mer des Faluns (Pays de Loire) il y a 70 millions d'années (Ere Secondaire - fin du Crétacé); c'était le Mégalodon, un requin 2 à 3 fois plus grand que son descendant actuel, le Grand Requin Blanc.

Et l'histoire des Chondrichthyens ne commence pas là. Des fossiles attestent l'existence des poissons cartilagineux depuis l'Ere Primaire (Dévonien - 300 millions d'années)...

A l'heure actuelle, la Classe des Chondrichthyens compte environ 2000 espèces (de nouvelles espèces sont encore decouvertes) et rassemble surtout les Requins et les Raies (également les Chimères). Ces animaux conservent encore des caractères très primitifs mais ils en ont acquis d'autres et sont formidablement adaptés à leur environnement. Leur passé décrypté et le rôle qu'ils jouent encore en tant que dernier maillon de la chaine alimentaire dans toutes les mers du globe font d'eux un incontestable succés de l'évolution.

Retrouvez tous ces animaux dans la galerie des Vertébrés Cliquez ici !

Sommaire :

. Caractères généraux

La principale caractéristique de ces poissons est la complète absence d'ossification. Leur squelette est CARTILAGINEUX même s'il peut être plus ou moins calcifié.

Leur peau peut être nue mais elle est généralement rugueuse (au toucher elle fait penser au contact du papier de verre). En fait, elle est couverte d'écailles petites et dures appelées "denticules cutanées" car de même origine et de même structure que les dents.

Les dents sont nombreuses et disposées en "tapis roulant" c'est à dire qu'elles se renouvellent en permanence par formation des dents à l'intérieur et déplacement vers l'extérieur. Il y a donc toujours plusieurs rangées de dents. Leur forme est variable en fonction des différents régimes alimentaires mais aussi de l'âge, du sexe et de la position sur les mâchoires.

Ils disposent d'organes sensitifs très développés tel que :
- la vision (parfois très développée) ;
- l'odorat chez les requins ;
- les ampoules de lorenzini sur le devant de la tête (requins et raies) ainsi que la ligne latérale (requins) assurent la détection des mouvements et des faibles ondes électriques émises par les êtres vivants.

. Morphologie et Nutrition

Morphologie

La taille de ces poissons peut varier de quelques centimètres (requin-diable) à 15 mètres environ (requin baleine).
Leur forme est caractéristique : aplatie chez les raies, élancée et hydrodynamique chez les requins.

On distingue plusieurs types de nageoires :
- Leur nageoire caudale sert à la propulsion, les autres servent à stabiliser et à diriger l'animal.
- A noter que les nageoires pectorales et pelviennes vont par paires et correspondent aux membres des vertébrés supérieurs.

Enfin, certaines nageoires se sont tranformées :
- Les pelviennes se sont transformées en organe d'accouplement et facilitent la transmission du sperme;
- Chez les raies, les pectorales se sont tranformées en ailes, leur donnant ainsi un aspect typique de losange ou de disque.

Les requins et les raies ne possèdent pas vessie natatoire (poche d'air servant à la sustentation) et certains sont obligés de nager continuellement pour s'oxygéner et pour se soutenir.

Nutrition

On observe des régimes alimentaires différents parmi les requins : certains sont des chasseurs ou des charognards, d'autres comme le requin baleine ou le requin pélerin se nourrissent comme les baleines à fanons en flitrant l'eau pour manger le plancton et se révèlent inoffensifs pour l'homme.
Les raies, avec leur bouche ventrale, se tiennent au fond et se nourrissent d'invertébrés et de petits poissons plats. Elles peuvent repérer des proies enfouies grace aux "ampoules de Lorenzini".
Les grandes raies manta se nourrissent de plancton.

. Reproduction

Ponte de petite roussette (Photo Yann Richard - Quiberon)La reproduction est exclusivement sexuée et la fécondation, interne, est assurée par le double organe d'acoupplement des mâles.

La reproduction peut-être de 3 types :
- Ovipare (gros oeufs peu nombreux et protégés par une épaisse couche cornée) exemple ci contre : l'oeuf de la petite roussette. Toutes les raies sont ovipares;
- Vivipare incubant (l'embryon se nourrit des sécrétions utérines ou des autres embryons) exemple : le requin blanc;
- Vivipare gestant (formation du placenta) exemple : le peau bleu.

Généralement les petits naissent entièrement formés et sont autonomes.

Exemple de la petite roussette :
Ce requin ovipare pond des oeufs toutes les 2 semaines environ. Ces oeufs rectangulaires comportent des filaments aux 4 coins. Lorsque la femelle pond, elle rase le fond, les filaments déjà sortis de son corps s'accrochent aux obstacles et l'oeuf est tiré du ventre alors que la mère poursuit sa nage.

. Classification

. Des animaux dangereux ?

Inutile, je pense, de trop s'apesantir sur le danger que peuvent représenter les requins pour un plongeur. Même si quelques requins sont inoffensifs (requin pélerin, requin baleine, ...), le plongeur se doit de rester vigilant lorsqu'il est proche d'un prédateur petit ou grand. La connaissance du milieu et de l'animal seul ou en groupe, l'aisance et le self controle et surtout, l'organisation de ces plongées par de vrais plongeurs qui connaissent bien ces animaux sont pour moi les critères qui permettent de belles observations et qui laissent de merveilleux souvenirs.

J'insisterai surtout sur les raies, des animaux inoffensifs pour l'homme et plutôt timides, mais armés pour se protéger.

Les raies armées ou raies à aiguillons
Elles peuvent avoir un (ou plusieurs) dard ou aiguillon de 5 à 40 cm de longueur, situé sur la queue (à la base de la queue chez les raies aigles, très en arrière chez les pastenagues) et relié à des glandes à venin.
La blessure est le plus souvent accidentelle, lorsque le plongeur pose le pied sur une raie ensablée. La blessure occasionnée par la pénétration du dard peut être mortelle si il y a lésion d'un organe vital ou d'une artère (rare). Elle est de toute manière extrèmement douloureuse du fait du venin et peut entrainer une syncope et des complications cardiovasculaires (la mort est rare).

Les raies torpilles ou raies électriques
De part et d'autre des yeux se trouvent les organes électriques, muscles modifiés pouvant délivrer des décharges de 45 à 80 volts. Souvent douloureuses, elles sont cependant rarement dangereuses pour l'homme. Elles peuvent cependant tuer des petites proies dont se nourrissent ces raies.

. Quelques Requins et Raies ...

Espace Bio. est réalisé en association avec la Commission Biologie du Comité Départemental des Deux-Sèvres.

Je remercie tout particulièrement Isabelle Spiegel, Présidente de la Commission Biologie, pour son travail et pour toute l'aide qu'elle a apporté à la réalisation d'Espace Bio.

(Haut de page)

Les images présentées sur ce site sont tirées du logiciel
«Couleurs et formes de la vie subaquatique»

Concepteur et réalisateur du logiciel et du site :
Yann Richard

Photographies subaquatiques :
Reynald Jantet
Maurice Parfait
Yann Richard

Sources bibliographiques :
- Poissons coralliens - Identification
- Guide des poissons marins d'Europe
- Guide de la faune et de la flore littorales des mers d'Europe
- Découvrir : la mer Rouge et l'océan Indien

- California Academy of Sciences